Mdhoihiricho: une bien triste joie chez les jeunes
Dans un pays musulman comme le nôtre , le mariage est censé être un simple engagement qui doit se réaliser dans les quatre conditions suivantes:
- la présence du tuteur légal de la mariée
- la présence de deux témoins
- le consentement mutuel entre les deux époux
- la dot .
Cette union sacrée devient de plus en plus ardue ces derniers temps. Le petit mariage devient de plus en plus grand et source d'appauvrissement et d'endettement des jeunes. Cela engendre des conséquences négatives dans plusieurs aspects confondus:
Dans le domaine économique, avec un revenu annuel de 1529€ en moyenne , supposons que le jeune époux économise 50% de son salaire ( ce qui n'est pas possible vu la vie chère ). Ce jeune homme doit dépenser ses économies de 10 ans pour pouvoir réaliser ce fameux " mdhoihiricho" estimé à 8000€ en moyenne.
Des conséquences religieuses sont aussi enregistrées.Dans le cas où la famille de la mariée considère le mariage comme source de richesse, elle risque de baffouer une des conditions nécessaires pour que le mariage soit accepté selon la législation islamique: le fameux consentement mutuel entre les mariés. Des fois l'épouse n'aime pas l'homme qui va la marier mais sa famille la force car c'est l'homme qui a les moyens nécessaires. De plus les mariages coûteux vont à l'encontre du récit prophétique qui avance que le meilleur mariage est celui qui est plus facile .ces mariages épineux poussent les jeunes à la fornication .
Au niveau social, nombreux sont les jeunes hommes qui tardent à prendre des responsabilités familiales. Cela ne leurs donne pas la motivation de s'engager professionnellement car pour eux ils n'ont pas des bouches à nourrir.
Les manifestations culturelles ( toirab, oukoumbi...) de chaque weekend et parfois les jours ouvrables augmentent le taux de déplacements inutiles des jeunes. Ce qui perturbe les études des enfants et les responsabilités dans les différents milieux de travail.
Ainsi, il est à souligner que malgré toutes les difficultés liées à ce mdhoihiricho, le mari n'a rien avancé sur la dette sociale (tant qu'il soit en vie il doit revenir un jour pour faire le ANDA qui n'est pas une tâche si facile afin d'être acquitté de la dette sociale ).
Chers parents de jeunes femmes, essayez de faciliter le mariage au maximum possible, contentez-vous des conditions déjà enseignées par notre bien aimé pour faire le choix de votre futur beau fils.
Rayane Bachir