Camus, Hugo, Aboubacar Said Salim: des êtres éternellement vivants
Une peur ? Une naïveté qui nous pousse à dire qu’ils sont partis ?
Oui tout le monde a forcément peur de quelque chose. Mais de quoi s’agit-il ? De la mort ? Elle n’existe pas de toute façon !
S’il s’agit de l’arrêt des fonctions vitales « mourir » n’existe pas. La mort est une illusion. Sinon, pourquoi vivre si c’est pour mourir à la fin ? On ne meurt pas. La mort ne peut en aucun cas rendre visite à un sujet humain réellement humain ; donc un homme d’action. Je suppose que tout ça n’est qu’une idée que l’on se fait.
Les hommes qui ont réellement œuvré pendant leurs passages sur ce bas monde, ne peuvent pas mourir. Ils sont des éternels vivants. Oser dire, par exemple qu’Albert Camus est mort, ce sera une grave erreur du moment où ses fonctions vitales se manifestent toujours.
J’entends par fonction vitale, tout ce qui rend une vie possible. Tout ce qui nous permet d’être là parmi vous. En outre, les œuvres de nos contemporains leur sont une condition d’existence pour toujours. Alors les Camus, Césaire, Victor Hugo, Baudelaire, Aboubacar Said Salim et les autres sont toujours là. Ils nous accompagnent partout où on mit pied ; dans nos cursus scolaire et académique en tant que grand frère, père voire un repère…ils sont les puits où nous puisons nos idées, donc nos encyclopédies.
Souvent nos grands-parents nous disent, « vous êtes l’image de vos pères, ils vivent à travers vous ». Si moi fils de mon contexte vivant, je représente mon père, que je lui suis une fonction d’exister pourquoi La Peste, Les Justes, L’Etranger ne sont pas une fonction vitale pour Camus ? Pourquoi Le Bal de Mercenaire n’est pas une fonction vitale pour Aboubacar Said Salim ?
En un mot, les contemporains, nos professeurs ont pu échapper à la mort en multipliant de bons actes. Ils sont donc vivants comme toi qui viens de finir cette page en hommage de mon père, de tous ces hommes qui nous permettent d’avoir une raison de vivre.
Abdoul-Halim Abdou