Comment sauver le soldat ''éducation" à Tsinimoichongo?
«L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde », dixit Mandela. Mais est-ce que nous sommes tous convaincus de cela pendant que l’on n’exerce pas notre responsabilité ?
Ces dernières années, nous faisons face à une baisse du niveau scolaire dans notre localité. Jusque-là des questions se posent et je pense que chacun de nous est en mesure d’en porter des réponses. À qui la faute si tout cela surgit ? Et comment y remédier ? Construire de nouvelles salles, attribuer des fournitures, ou encadrer ces jeunes ? Lequel des trois mérite une étude ?
Jusqu’à 2017, tout allait mieux. Le collège rural de Mridjwambwani a connu de bons résultats au niveau régional. Il comptait toujours entre 5 et 10 bons élèves en toute classe, et sachez que nul n’était mauvais, plutôt débrouillard. Ces élèves-là qui manquaient de tout ne sont jamais restés les bras croisés, mais cherchaient de l’aide ici et là. On peut prendre à titre d’exemple le manque d’électricité au sein de leur établissement. Et malgré cela, ils allumaient des lampes pour le bon déroulement de leurs cours. On peut ajouter, à cela le bon exercice des directeurs et des quelques professeurs particuliers sur qui ces élèves-là pouvaient compter. Parallèlement, ils avaient le soutien de leurs parents qui ont été convaincus que seule l’éducation pouvait éloigner leurs enfants de la délinquance.
Peut-on apercevoir tout cela, aujourd’hui dans notre époque remplie de parents instruits ?
Il convient de rappeler qu’à nos jours dans une classe de quatrième peu sont ceux qui savent écrire et lire. Et quand je dis écrire c’est de recopier intégralement leur leçon au tableau. Plutôt que de les appeler des « élèves » mieux serait de les a appeler des "usurpateurs". Oui des "usurpateurs", car la casquette d’élève se mérite. La plupart d’eux sont des motards, des bafistes et des fumeurs...
J’invite les parents de ces "usurpateurs", la fédération des associations de TSINIMOICHONGO et toute autre instance qui se manifeste s’il s’agit de l’épanouissement de notre village chéri de les aider à devenir des élèves dignes de ce nom. Car avant de construire ces salles de classes, mettez dans vos têtes que dans peu d’années elles seront toutes transformées en salles de jeux. Avant de leur faire des dons scolaires demandez-vous à qui vous les attribuer car si l’objectif de cette distribution, c’est le bien être de l’éducation, vous n’êtes pas encore au rendez-vous.
Je n’attaque personne, je ne fais que partager mon opinion, comme tous d'ailleurs.
Moussa Moussa